samedi 9 août 2008

PAUL KENNY ET CHARLES NOEL MARTIN

Casse-tête pour Coplan (n°465, 1965) a une particularité, il se déroule en totalité dans un seul pays, l’Inde. L’agent secret se rend à New Delhi pour rencontrer un correspondant local qui doit lui remettre des microfilms. Progressivement Coplan se rend compte que James Chancer est en mauvaise santé, puis après avoir longuement discuté avec l’agent, il finit par comprendre que celui-ci a été contaminé par une source d’énergie atomique et lui donne l’ordre de partir immédiatement pour Paris où l’on pourra traiter son cas. Coplan propose à Chancer de le remplacer pendant le temps nécessaire où il sera soigné. En allant à l’aéroport, les deux hommes sont poursuivis par trois malfrats dont Coplan réussit à se débarrasser. Dès lors il s’efforcera de retrouver par quel moyen mystérieux Chancer a été contaminé et pour quelles raisons. Convoqué par la police, Coplan s’y rend et retrouve une vieille connaissance l’ex-capitaine Kattenhorst de l’armée allemande qui travaille à la solde de l’Inde et dont la position permettra à Coplan de stopper un effarant complot où il n’est rien moins question que de faire exploser un missile atomique sur New Delhi. Ce qui amènerait une guerre entre l’Inde et la Chine. Coplan découvrira comment on a empoisonné Chancer grâce à une méthode moderne mais digne des Borgia et neutralisera les têtes pensantes du complot hostiles à la France.

Ce roman est dédié par PAUL KENNY à « CHARLES NOEL MARTIN dont la compétence en Physique nucléaire et l’inépuisable bienveillance ont grandement facilité la construction de ce récit… Avec toute mon amitié ». Ajoutons, enfin, concernant CHARLES NOEL MARTIN qu’il a laissé un ouvrage inédit : Mémoires d’un Atomiste, écrit vers 1988 et qui explique ses positions courageuses et risquées sur l’atome, positions qui firent du bruit à leur époque (1955-1960), assez pour l’inquiéter et obtenir la protection du général De Gaulle ; cet ouvrage devrait intéresser les éditeurs avisés. De plus, il avait traduit, outre les romans d’Edgar Rice Burroughs (Albin Michel), des romans de Sir HENRY RIDER HAGGARD qui n’ont jamais été publiés et notamment une trilogie consacrée à ALLAN QUATERMAIN qui reste inédite en France ainsi que Le Trésor du Lac quatrième et dernier volet de la série consacrée aux Aztèques (La Fille de Montezuma), aux Incas (La Servante du Soleil) et aux Mayas (Cœur du Monde).

CHARLES MOREAU

COPLAN ET LA FUITE DES CERVEAUX

Ce Complot pour demain (n°629, 1967) commence à Santiago du Chili où l’on voit un trio de jeunes gens menacer à demeure un docteur qui poursuit des recherches dans le domaine des techniques anticonceptionnelles pour lui extorquer sa méthode. Puis il se poursuit en France avec un viol collectif mais la victime n’est pas aussi hostile que ses assaillants peuvent le croire : en fait c’est un piège qu’on leur a préparé. Partant de là et après le vol d’un document confidentiel dans le local syndical d’une entreprise, on découvre que l’enquête de l’agent FX 18 va le mener via son supérieur, directeur du S.D.E.C.E., sur la piste d’un marchand de cerveaux suspect, Larry Evans. Le Vieux veut savoir s’il est en cheville ou non avec les services de Washington pour recruter de jeunes et brillants chercheurs français prêts à partir pour l’étranger. Donc voici COPLAN en route pour la superbe Majorque (ça c’est le côté exotique avec de belles filles) où doit se dérouler le dénouement partiel de cette affaire lorsque Larry Evans en pleine activité va être assassiné sous ses yeux et avant même qu’il ait pu faire quoique ce soit. De retour en France où le mystère sera résolu, Coplan découvrira une organisation mondiale très puissante travaillant pour l’avenir, par-dessus les nations, ce qui était très utopique pour l’époque. Mais enfin, à la veille de mai 1968, on peut penser que PAUL KENNY avait le droit d’envisager ce genre de perspective pour notre avenir. A l’heure, où l’on voit notre pays tenter de s’emparer des cerveaux de la jeune Afrique en leur promettant de les renvoyer dans leurs pays respectifs après un certain temps passé en France, on peut être sceptique sur l’aboutissement de ce complot et sur l’optimisme de PAUL KENNY.

CHARLES MOREAU