mardi 22 juillet 2008

COPLAN ET LA SOUCOUPE VOLANTE


Avec La Peur des Autres, PAUL KENNY aborde un problème qui reste d'actualité - c'est d'ailleurs le cas de beaucoup de ses romans des années cinquante à quatre vingt - la peur de l'étranger, la peur de ce qui différent. Et il n'y va pas par quatre chemins : après nous avoir fait vivre le quotidien d'une section du Groupe d'entraînement qui crapahute dans la campagne mosellane sous les ordres d'un sergent tout ce qu'il y a de plus coriace, il nous fait assister en direct à la chute d'un OVNI dans le même pays. Dès que l'objet est repéré, il va s'en suivre toutes sortes de réactions et de tractations tant au niveau local qu'au niveau militaire. Bref KENNY nous refait le coup du JOUR OU LA TERRE S'ARRETA mais pas tout à fait quand même.
Et puis COPLAN est lancé sur l'affaire. Il s'approche de l'engin, l'explore mais l'engin garde ses secrets. La soucoupe reste silencieuse comme le sphinx et l'énigme monte d'échelon en échelon jusqu'à devenir internationale. Beaucoup craignant ce que pourrait représenter l'engin veulent sa destruction. Un commando puissamment armé dont on ignore la provenance intervient.
Et le problème est transféré entre les mains de COPLAN après l'échec de l'attaque. Il va remonter la filière jusqu'à trouver le point de départ du complot et les raisons de ceux qui ont voulu intervenir : "...Notre monde est trop favorable à l'éclosion de la vie pour ne pas être convoité par d'autres espèces, comme terrain de colonisation ou d'expériences biologiques..." déclare un personnage douteux.
Je ne vous raconte pas ce qu'il advient de la soucoupe, c'est d'ailleurs assez surprenant mais je vous livre le message final de Kenny : "... Ce qui m'a beaucoup frappé, moi, dans cette singulière aventure, c'est que les actes de tous les protagonistes ont été inspirés et dominés par la peur tant ici qu'ailleurs sur la Terre, et aussi à l'intérieur de l'objet, qui n'a pas répondu à nos appels. La peur... L'éternelle et maudite peur des AUTRES."

Il me faut ici remercier JEAN-PIERRE ANDREVON sans qui ces articles n’auraient jamais été écrits s’il ne m’avait communiqué la correspondance qu’il eut avec Gaston Van Denpanhuyse et Jean Libert à propos des volumes publiés dans la collection ANTICIPATION sous le pseudonyme de JEAN-GASTON VANDEL.
CHARLES MOREAU



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