À l’occasion du Festival SF de Salon de Provence, fin juin 1975, j'ai rencontré JACQUES BERGIER et j'ai abordé avec lui, entre autres choses, l’œuvre de JEAN GASTON VANDEL en lui disant à un moment donné que son roman Bureau de l’Invisible m’avait beaucoup intéressé et que je trouvais qu’il aurait bien mérité une suite … JACQUES BERGIER me déclara qu’il avait bien connu l’auteur et même que celui-ci lui avait dédicacé un de ses nombreux romans d’espionnage publiés sous le nom de PAUL KENNY, Bataillon Fantôme (n°194, 1959), qui reprenait l’idée développée dans Bureau de l’Invisible ; à cette époque j’ignorai la réalité des liens de BERGIER avec l’espionnage et je faisais fi de PAUL KENNY ; mais obscurément je sentais qu’il devait y avoir dans ces petits livres du Fleuve Noir, si joliment illustrés par Michel Gourdon, quelque chose qui m’attirait. Le Bataillon Fantôme n’est pas un grand KENNY mais la nécessité de suivre le fil de l’enquête de l’agent FRANCIS COPLAN ne nous fait pas vivre à l’intérieur de la cellule des surdoués du Bataillon, ce qui était le cas en suivant les aventures des membres du Bureau de l’Invisible. S’il faut retenir quelque chose de ce COPLAN, c’est le portrait que fait KENNY de l’un des héros, le français ALAIN BOISVILLE qui n’est ni plus ni moins que celui de JACQUES BERGIER. « …C’était une vieille pipe, à l’embout abimé par un long usage. Un jour, je l’ai montrée à Olga. Celle-ci peut faire parler les objets. Après avoir manipulé cette pipe elle m’a révélé que son propriétaire était un homme grassouillet, myope, paisible, épris des mystères de l’au-delà… » (p.85 et 86). Plus loin, le portrait s’affine : « …La figure ronde soulignée d’un double menton, son petit nez en patate, chevauché par ses grosses lunettes, il mordillait impatiemment le tuyau de sa pipe tout en se faufilant entre des voyageurs plus grands que lui… ». Sort cruel, KENNY fait mourir le français, tué d’une balle dans une course poursuite pour échapper aux terribles exécutants du « Bureau PSY » mais avant de disparaître, BOISVILLE a le temps de donner quelques informations à COPLAN qui permettront de déjouer, bien sûr, un complot.
dimanche 20 juillet 2008
PAUL KENNY, LA SF ET LE BATAILLON FANTÔME
Gaston van Denpanhuyse (une des deux têtes de «Paul Kenny»/«J.G. Vandel» et Charles Moreau à Metz en 1976. Photo Richard D. Nolane.
Portrait de Gaston van Denpanhuyse par Michel Gourdon
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2 commentaires:
Je vous felicite vraiment pour ce blog et notamment la partie consacrée à Paul Kenny et Francis Coplan ;)
Je suis collectionneur des aventures de FX-18 et je n'avais eu alors que très peu d'informations sur les auteurs Jean Libert et Gaston Vandenpanhuysse...
Si vous avez d'autres infos (photos,anecdotes....etc..)je serais vraiment ravi que vous me contactiez :)
" Le bataillon fantôme" n'est peut-être pas un "grand Coplan" ( la fin est invraisemblable et juste digne de l'anticommunisme le plus primaire !...) , mais il contient la seule référence officielle ( à ma connaissance ) d'une citation à l'Ordre de la Nation pour un fait d'Armes obtenu grâce au "Paranormal" ( avoir contribué à couler un U-boot nazi en 1939 par télépathie ... ) . Ce qui constitue la reconnaissance d'une faculté soi-disant imaginaire !... Je doute "Kenny" ait pu inventer une décoration de la Chancellerie de la République !... ( Accessoirement : Bergier a manifestement repris ce fait dans son scénario de "Meurtres à distance" , dans la série "Aux frontières du Possible" ( 1970-73 ) produite par l'ORTF et donc il assurait le conseil technoscientifique !...)
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